♫ Marathon marathon marathon ton- ton, tonton Jules tonton Jules tonton Jules Jules-Jules, Jules César Jules César Jules César zar-zar, zarrivée zarrivée zarrivée vé vé !!!…..♫

Et oui j’y suis a-rr-ivé !! Mais quelle histoire ce 1er marathon !

Dimanche 19 mars 2017, 8h30, le départ du MARATHON de MONTPELLIER est donné ! Me voilà parti, confiant, pour mon 1er marathon. Je suis dans le SAS des 3h45. Ma préparation de 12 semaines sur des allures similaires me fait penser, que même si je finissais en moins de 4 heures, l’objectif sportif serait atteint….. Ça c’est ce qui était prévu !... → Il faut que je vous raconte maintenant comment j’ai fini mon 1er marathon en … 5 heures 11 minutes et 22 secondes !! … J’ai pas compris ce qui m’est arrivé !...

Je démarre la course en me réglant sur l’allure ciblée, à savoir 11.25km/h (5’20m au kilo). Au 14ème, ma femme et un copain sont là pour m’encourager, ça fait du bien ! Malgré des longs faux plats cassant entre le 15 et le 20ème km, tout va plutôt bien jusqu’au semi. Je me suis arrêté au ravito du 10, du 15, du 20. Je suis à 50 mètres du drapeau de 3h45 !...

On arrive vers Carnon Plage. Là, le soleil est bien présent, la température extérieure commence à être chaude (on sera rapidement passé des 15 à 25 degrés dans ce marathon) ; Je bois encore l’eau de mon camel-back mais celle-ci devient de + en + chaude… Et au 23ème, plus d’essence dans le réservoir ! Un mec du public m’encourage puis se met à courir avec moi jusqu’au ravito du 25ème ! Je me traîne…

Là, je me pose : faut que je change de chaussettes car j’ai les pieds en feu, je m’étire, je prends mon téléphone pour lire les messages d’encouragements de mes amis. Je vois le drapeau des 4h00 passer, pas moyen de repartir. Je m’étire encore, je mange un peu, je bois, beaucoup. Je re-remplis mon camel-back avec l’eau un peu + fraiche du ravito. Le drapeau des 4h10 passe !... Bon…, j’essaie de repartir : j’essaie de me rassurer en me disant que le fameux « mur des 30 km » est arrivé 5km + tôt ?!...

Non…, je suis dans le dur. A partir du 28ème, mon copain Loïc me fait la surprise de me rejoindre. Je l’avais même pas vu au bord de la route, car trop la tête dans le bitume.. Là, il essaie de m’encourager, me donne de l’eau régulièrement…  Je regarde à mon chrono : je ne cours plus qu’à 7km/h !...

« Euh, sinon le paysage est joli au fait : on passe Palavas-les flots !... » (Loïc prend quelques photos/fait quelques vidéos). Mais les crampes sont là : cuisse (à l’intérieur, dessus) mollets, et sous la plante des pieds. Obligé de m’arrêter 1 ou 2 fois par km, de m’étirer…. Je comprends pas ce qui m’arrive : mon corps m’abandonne… toute cette préparation (presque 3 mois), tous ces sacrifices (sur l’organisation des activités familiales, sur la bouffe, sur les sorties ….)

Mais le moral est toujours là, j’essaie d’oublier le chrono (même si j’espère arriver en moins de 5 heures !) mais ce sont les jambes qui ne répondent plus.. Au km 35, je trottine désormais à 6km/h, parmi d’autres gens qui marchent un peu aussi : certains me voyant m’étirer sur le bord de la course me proposent gentiment de la sporténine, ou des cachets contre les crampes… En + des jambes, c’est le souffle qui n’y est plus : j’ai l’impression d’être exténué !

Vers le 37ème km je crois, crampes sous le pied + la cuisse : obligé de m’allonger dans l’herbe pour que Loïc m’étire les 2 jambes !... Je suis dans le dur-dur là !... Je repars… , il ne reste plus grand-chose en distance, on longe encore le Lèz, des bâtiments sont en vue : c’est bon signe ! Je me dis, qu’en temps normal, je pourrais faire les 5 km restants en moins de 25minutes, mais là, je mets 10minutes pour faire en faire 1 ! je vais certainement « exploser le chrono », c’est sûr ! ;)

Les 3, 4 derniers km sont indescriptibles : je m’étire dès que vois une barrière, un poteau, Loïc doit pas en revenir de mon état…  Le pauvre, à un moment, je le « jette » carrément car je ne supporte plus qu’il me prenne en photos, pas dans cet état là … j’espère qu’il ne se vexera pas…. Là, j’entends un micro au loin ! Non… ce n’est pas l’arrivée, mais un stand avec une animation à 2km de l’arrivée. Des encouragements de la part des gens, de la musique… c’est beau, j’ai la chair de poule sur mes bras, j’ai envie de chialer sérieux !... Allez encore 2km…. Je marche, je m’étire encore contre une bagnole.. Un mec en vélo s’arrête et m’encourage. Il me dit que c’est dans la tête… (« Euh non ! c’est dans les jambes !!!... ») J’essaie de refaire 300-500mètres en marmonnant « Angélike, Florian, Sonia… Angélike, Florian, Sonia…. Angélike, Florian, Sonia…. » Ca marche ! Enfin…. Jusqu’à ce que les crampes reviennent… Je veux que ça s’arrête !.. Allez, dernier kilo. Il suffit alors de faire un dernier effort, de remonter Antigone vers la Place du Nombre d’Or ou se trouve la ligne d’arrivée ! Sonia est là.. plus que 200m ! Ca y est, je franchis péniblement la ligne !... 

Un peu + de 5h10 à mon chrono mais, c’est bon ! je suis arrivé, je n’ai plus besoin de courir… Je ne veux même plus marcher.  Je vais m’assoir au poste de secours : Là, on me propose d’aller voir le kiné, j’y vais. J’y resterais 20 bonnes minutes : ça fait mal quand on me masse, ma jambe droit se met à de raidir complètement : 3 kinés autour de moi ! Ils n’en reviennent pas ! Ca fait pas semblant mes crampes…

Bon, voilà, ya plus qu’a rentrer (heureusement que je ne suis pas venu seul), et à récupérer….. J’ai ma médaille de FINISHER MARATHON.. Je réaliserais (apprécierais ?) peut-être dans quelques jours !..

Faites rentrer l’Accusé (!...) :

En marge de ce récit de course, on peut se poser aujourd’hui des questions sur cette défaillance. Jamais, depuis 13 ans de course à pied, je n’ai connu pareille difficulté ! Même lors d’un trail de 27km avec +1650m de dénivelé, je n’ai pas fini dans cet état-là, pourtant c’était très dur.

Alors quelqu'un ma demandé ce que j'avais bien pu mettre dans camel-back... sur le coup, j'ai répondu en rigolant : pas la bonne potion !

Mais finalement il paraitrait que si on boit trop d'eau on élimine des sels minéraux ce qui provoque des crampes. Ca m'a fait aussi pensé que, quand je suis partie à 6h30 du mat' le matin de chez ma cousine - qui nous avait gentiment hébergé près de Montpellier !- j'aurais dû mettre de l'eau minérale ou gazeuse alors que je l'avais rempli avec de l'eau du robinet....

Bon, par ailleurs, il est certain que le début de course et ma gestion des 20 premiers km n’a pas été bonne : on voit que ce marathon a 120 mètres de dénivelé positif. J’aurais du adapter mon allure en fonction des difficultés, or, moi, j’essayais de rester sur l’allure peu importe si ça montait ou pas. Ca m’a mis dans le rouge..

Bon après, avant d’attaquer le marathon, j’avais la sensation d’avoir fait ce qu’il fallait en termes de préparation :

Si on remonte au lendemain des fêtes de Noël, j’ai commencé ma prépa par des sorties VTT de 25 km et des sorties longues trail, car j’avais du mal à me remettre à courir sur le plat. Malgré un mois de Janvier rude et froid, j’ai quand même couru assez régulièrement. Je participe même, avec de bonnes sensations, au Trail de Fontaine de Vaucluse (25km/D+850m sous la pluie !). Ensuite je me décide de suivre à la lettre, 3 fois par semaine, la prépa-marathon : je me cale sur des allures marathons de 11.25km/h (5’20m au kilo) et ça se passe plutôt bien jusqu’au 5 mars (10 jours avant le marathon..) : en effet une pointe sous la fesse apparait sur une sortie longue : panique ! D’autant qu’elle revient 4 jours plus tard lors d’une nouvelle sortie… Je décide de faire un break, 2 sorties vélo sur du plat, et de toute façon on arrive presque au 19 mars, jour de course…Malgré la dernière semaine très légère, je me dis que dans l’ensemble, avec + de 100km courus par mois, ça aurait du suffire..

Le lendemain du marathon, je décide de me peser → 70,5 kilos !! Contre 75.5km 3 mois + tôt ! Je me dis que j’y suis peut-être allé un peu fort au niveau régime : c’est vrai que – pendant ces 3 mois – j’ai fait très attention au niveau alimentaire : ne pas trop manger, ne plus boire d’alcool…. : je me demande si je ne me suis pas trop privé (manque de graisses ou autres je sais pas) ;

Bon, malgré tout ça : je peux cocher la case MARATHON ! Je vais pouvoir revenir à ma passion depuis 2 ans : le trail !! Et un peu d’apéro aussi !

Christophe, fini-cher !

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